Millénniale en quête de sens, Pocahontas a toujours été mon idole : une princesse qui casse les codes, qui marche pied nus, parle aux arbres et aux animaux et qui vit dans l’espoir d’un monde qui ne serait que paix et amour.
Comme la vie c’est pas un Disney, j’ai décidé il y a deux ans de quitter le chaos de ma ville natale pour vivre mon rêve d’une vie calme et paisible, loin de l’agitation et au plus proche de la nature. Je vis donc désormais en Sardaigne. Ici, les gens se demandent ce que je fais là. Pour eux, il faut être folle de vouloir quitter Bruxelles et « tout ce qu’elle a offrir » pour une île qui compte plus de moutons que d’habitants.
Et pourtant, cette décision a été probablement l’une des meilleures que j’ai prise dans ma courte vie. J’ai toujours imaginé partir vivre ma retraite au soleil. Italo-portugaise d’origine, le soleil coule dans mes veines et je vivais assez difficilement les hivers passés sous le ciel fermé de Bruxelles. Encore bien loin de l’âge de la retraite, je me laissais une petite quarantaine d’années avant de réaliser ma vie rêvée.
Et puis, il y a eu la pandémie de Covid. Durant la première vague, j’étais psychologue en maison de repos. Après une première période « super-woman » durant laquelle j’ai enfilé ma cape pour venir en aide partout où je pouvais, le burn-out a pointé le bout de son nez. Plus rien ne faisait sens. Pendant mon arrêt de travail, les discours de mes patients âgés m’ont beaucoup tourmentée : il y avait celleux qui ruminaient leurs regrets de ne jamais avoir osé vivre leurs rêves et celleux qui, le sourire aux lèvres, me racontaient que leurs plus beaux accomplissements furent le secret de leur vie heureuse. Dans cette période d’intense remise en question, il ne m’en aura pas fallu beaucoup plus pour décider de faire mes valises. Pas dans quarante ans. Maintenant.
Ce serait mentir que de dire qu’il est facile de tout lâcher pour partir vivre dans un endroit où vous ne connaissez personne, loin de tout ce que vous connaissez. Ou qu’il n’y a jamais de moment de doutes, de solitude ou de difficultés financières. Et pourtant, pour moi, le jeu en a clairement valu la chandelle : pas une seule seconde je n’ai regretté ma décision. Et dans les moments difficiles, je vais voir la mer pour me souvenir de ce qui m’a amenée ici.
Au niveau professionnel, je suis partie avec l’idée d’y développer « mon projet ». Je m’étais donné un an pour y parvenir mais je n’avais absolument rien planifié. Et puis, j’avais omis quelques détails importants : je ne connaissais personne sur place et la bureaucratie (sardo)italienne est un vrai parcours du combattant… Mais surtout, je traînais toujours la fatigue de mon burn-out. Je devais me créer une « nouvelle vie » dans ce nouveau lieu et j’avais besoin de souffler. Alors j’ai pris mon temps et un peu de recul sur ma situation professionnelle. Et j’ai finalement compris que Flowing Therapy serait un projet en plusieurs étapes : Rome ne s’est pas construite en un jour.
Du coup, depuis le mois d’octobre, je propose des accompagnements psychologiques exclusivement en ligne. En tant qu’expatrié.e, la barrière de la langue peut être un frein à la consultation psychologique. Bien que je parle désormais couramment l’italien, je ne me sens pas encore capable de pouvoir exprimer mes ressentis, mes émotions aussi justement que je le ferais en français… Ni de les comprendre. Du coup, que ce soit en tant que patiente ou thérapeute, j’ai préféré opter pour le format d’accompagnement « en ligne », dans ma langue maternelle.
Il y a beaucoup de choses qui m’animent : je trouve mes états de flow dans différentes activités que j’adore partager. Dans mon top 3, il y a la danse, la cuisine et l’écriture. J’ai toujours adoré écrire des trucs. N’importe quoi : des poèmes et chansons, des synthèses de cours ou articles, des journaux intimes et de rêves, des lettres à mes proches… Je sais depuis longtemps que le blog est un format qui me plaît mais je n’ai jamais osé, ni su vraiment de quoi parler.
Alors avec le lancement du site Internet pour Flowing-Therapy, c’était l’occasion de sauter le pas. Ici, je vous partagerai des informations, des conseils et des réflexions sur la psychologie et la santé mentale en général… mais pas que.
Je vous souhaite une bonne lecture et de trouver ce que vous cherchiez et peut-être plus encore. Si vous avez une question, n’hésitez pas à prendre contact avec moi : je vous répondrai avec plaisir dès que possible !
* J’écris en utilisant du mieux que je peux l’écriture inclusive : elle ne m’est pas encore automatique et il m’arrive encore de laisser le masculin l’emporter. Ce choix de rédaction est motivé par mes valeurs personnelles et mon espoir d’un monde où nous aurions toutes et tous les mêmes droits, les mêmes chances et les mêmes possibilités. Les mots ont un pouvoir bien plus grand que celui qu’on leur attribue : ils modèlent notre pensée, reflètent notre culture et impactent nos comportements. Changer le monde et la société commence (aussi) par changer notre manière de les décrire. *
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